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Malo-les-bains

Malo-les-Bains (en néerlandais : Malo-aan-Zee) est une ancienne commune du département du Nord, dans l’agglomération de Dunkerque. Elle a été créée en 1891 par détachement de la commune de Rosendaël (La création de Rosendaël date de 1860 par le détachement avec Coudekerque-Branche).

Le 1er janvier 1970, elle fusionne avec Dunkerque[2], dont elle constitue aujourd’hui l’un des quartiers, communément appelé « Malo ».

Malo-les-Bains compte plus de 16 000 habitants (16 572 en 2015)[3], répartis sur une surface de 376 hectares. Malo-les-Bains est classée depuis le 14 novembre 1989 « Station balnéaire et touristique ».

Géographie

Localisation

Malo-les-bains est un quartier à caractère résidentiel et balnéaire, situé à l’est de Dunkerque, le long de la Mer du Nord. Sa longue plage de sable fin est très renommée.

Malo-les-bains se divise compte quatre quartiers :

  • La Digue de Mer
  • Malo centre (où se situe “Le Sprat”)
  • Malo Terminus
  • Le Méridien

Histoire

Pendant longtemps la Ville de Dunkerque n’a possédé, pour ses bains de mer, qu’un emplacement sans importance. Ils étaient installés le long de l’estacade, à droite du chenal, près de l’entrée du port.

A la droite de l’estacade s’élèvent diverses constructions qui animent les bords de la mer. Ici sont les vastes huitrières de M. van Imschoot, parcs de homards et de langoustes qui font les délices des gourmets; puis, à côté, la Friture, restaurant et parc aux huitres très-fréquenté pour sa propreté et sa nourriture exquise. Plus loin, un café: la Taverne anglaise, autre restaurant admirablement situé, mais moins recherché que le précédent; une maison de secours pour les naufragés, la Société humaine, pour les deux établissements Bains de mer, et enfin le Casino. (Voir le plan ci-dessous).

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Le 21 juillet 1891, Ernest Constans, Ministre de l’Intérieur, du gouvernement de Sadi Carnot, signe la loi distrayant une partie du territoire de Rosendaël pour l’ériger en commune distincte sous le nom de Malo-les-Bains.

Elle tient son nom de Gaspard Malo, né le 22 février 1804 à Dunkerque. Il est le fils de Guillaume Malo (1771/1835), corsaire de l’Empire. Tout d’abord capitaine au long cours, puis constructeur de navires et armateur, il est élu député le 23 avril 1848 et le reste jusqu’au 25 mai 1849.

Revenu à Dunkerque, il décide de se lancer dans l’agriculture, et achète à la ville de Dunkerque le 11 février 1858 657 hectares de dunes. Il tente sans succès la culture de la luzerne puis des pins maritimes et décide alors de niveler ces immenses espaces sablonneux et de les vendre en terre à bâtir, comptant sur la vogue naissante de la plage, grâce au chemin de fer établi en 1848, qui amenait en été une foule de touristes de l’arrondissement de Lille. Il fait don à la commune de nombreux terrains pour le percement de nouvelles rues et avenues, la construction d’une chapelle, crée une usine à gaz et établit un champ de course.

En 1869, un architecte, M. Colibert, construit un nouveau casino, sur des terrains que lui avait concédé Monsieur Malo, à l’extrémité du hameau de pêcheurs Wisse-Morne (Visschermoëre) qui deviendra Malo-les-bains. Quelques années après, vers 1875, la plage commence à jouir d’une vogue qui est allée sans cesse en grandissant. Des constructions de tous genres, hôtels, chalets, pavillons, s’élèvent sur son vaste pourtour. images/Pasted image 20250608223343.png

En 1877 La ville d’Ostende met en vente son kursaal. Démonté, le bâtiment est racheté par une Société privée et inauguré le 15 juillet 1878 à proximité de la digue. Depuis lors, cette plage n’a cessé de prospérer. La Commune de Rosendaël lui a d’abord donné son nom.

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En 1884, sa santé déclinant, Gaspard Malo n’est plus en mesure d’assister aux réunions de la Chambre de commerce et du Conseil municipal de Dunkerque dont il était toujours membre. Il meurt le 8 septembre 1884 dans sa villa la Belle-Plage sur le bord de mer.

En 1891, La section de Rosendaël dite du casino donne naissance à la ville de Malo-les-Bains. Edmond Duhan, premier maire de Malo-les-Bains, fait élever un buste en l’honneur de Gaspard Malo.

A cette époque grâce au chemin de Fer et au tramway (la ligne, gare de Dunkerque casino de Rosendaël, fut mise en service en 1880) les parisiens découvrent la plage de Rosendaël Malo-les-bains.

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Pendant la Première Guerre mondiale, Malo-les-Bains est en 1918, une des communes dépendant du commandement d’étapes installé à Petite-Synthe puis à Coudekerque-Branche. Un commandement d’étapes est un élément de l’armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Malo-les-Bains a donc accueilli des troupes à ce titre. En 1917-1918, la ville dépendait également du commandement d’étapes de Téteghem.

Le 22 décembre 1917, plusieurs projectiles allemands sont tombés sur Téteghem, Rosendaël, Malo-les-Bains. À Malo-les-Bains, un obus de 75 est tombé rue de l’hôtel de ville, face au n° 107 sans éclater.

Les 21 et 22 janvier 1918, un bombardement aérien a touché Coudekerque-Branche (6 bombes reçues), Malo-les-Bains (3 bombes), Petite-Synthe (1 bombe), Saint-Pol-sur-Mer (5 bombes). À Coudekerque, des voies de la gare de triage, dont celle doublant la voie principale Dunkerque-Hazebrouck, ont été endommagées, un bâtiment touché (vitres brisées), une bombe est tombée dans un champ, une dans le canal de Bergues. Il n’y a pas de victimes. À Malo-les-Bains, les trois bombes sont tombées dans le sable, ni victimes, ni dégâts. À Petite-Synthe, une bombe tombée dans une rue, ni victimes, ni dégâts. À Saint-Pol-sur-Mer, cinq bombes ont touché la ville, cinq maisons ont été détériorées, aucune victime.

Le 26 janvier 1918, bombardement sur l’agglomération dunkerquoise, d’abord terrestre vers 23h30, puis aérien vers 0h25. Le bombardement terrestre a concerné Saint-Polsur-Mer (un obus de 380 tombé 72 rue de la République, dégâts matériels), et Rosendaël (un obus de 380 tombé sur l’abattoir, dégâts matériels). Le bombardement aérien a vu une bombe larguée sur Malo-les-Bains, (rue de Roubaix, plusieurs automobiles militaires endommagées) et deux torpilles lancées sur Fort-Mardyck, (elles n’ont pas explosé, pas de victimes).

Le 5 mars 1918, une mine marine est venue s’échouer à Malo Terminus. Toutes les précautions ont été prises pour éviter des dégâts jusqu’à son désamorçage.

Après la guerre, la population ressent le besoin de s’amuser pour essayer d’oublier les horreurs passées : ce sont les Années folles. À la mi-août 1928, le maire prend un arrêté interdisant un bal prévu en maillot de bain. Le maire estime l’initiative « incompatible » avec le caractère familial de la plage.

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En mai/juin 1940 pendant l’opération Dynamo, Malo Beach (nom donné par les Anglais à la plage Malouine) est l’une des plages de l’embarquement. On retrouve d’ailleurs plusieurs épaves le long de la plage. Le mémorial des Alliés à l’ouest de la plage (sur la Digue de Dunkerque) rappelle l’histoire des armées française, anglaise et belge dans la poche de Dunkerque.

Le 17 décembre 1969, le conseil municipal de Malo-les-Bains proclame la fusion avec la ville de Dunkerque, qui devient effective le 1er janvier 1970.

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La station balnéaire de Malo-les-Bains est surtout connue pour sa longue plage de sable fin (« La Reine des Plages du Nord »).

Armoiries et Pavillons

Blason / Drapeau Descriptif
images/Pasted image 20250608221441.png Les armes se blasonnent depuis le 17 novembre 1899 : De gueules à l’étoile d’argent s’élevant d’une mer de même qui est Malo-les-Bains accompagnée de deux roses d’or de Rosendaël, au chef cousu d’or chargé d’un lion de sable armé et lampassé de gueules qui est de Flandre.

Citation : « ASCENDAM SUPERIUS » : je m’élève plus haut.
images/Pasted image 20250608221520.png Palé d’une pièce de gueules d’où s’élève une étoile d’argent et fascé d’une pièce de gueules ainsi qu’une pièce or, c’est-à-dire une pièce verticale rouge d’où s’élève une étoile argentée et pièce rouge ainsi qu’une pièce jaune.
images/Pasted image 20250608221538.png Logo adopté pour les fêtes du Centenaire en 1991.
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